Rémy Julienne était une personnalité emblématique de Cepoy
L’histoire commence le 17 avril 1930 à Cepoy où nait Rémy Julienne. Il emprunte les couloirs de l’école de Cepoy avant de rejoindre celle de Gien.
La moto a toujours fait partie de son quotidien. Ses cousins l’emmenaient chez sa nourrice à califourchon sur le réservoir de la moto.
À 12 ans, il emprunte déjà celle de son père en cachette ! Rémy Julienne n’est pas ce qu’on pourrait appeler un bon élève. Et puis son instituteur lui confie une mission : il lui délègue la responsabilité de la section cinéma de son école. C’est à ce moment-là qu’il découvre « Charlot », « Laurel et Hardy » et bien d’autres personnages. À cette époque les films sont tournés en 16 millimètres. C’est tout un nouvel univers qui s’offre à lui, celui du Septième art.
À 24 ans, il achète sa première motocross, puis décide de participer à des courses. C’est à seulement 27 ans qu’il devient champion de France de motocross en catégorie 500 cm3. Grâce à sa passion et son talent, il est plusieurs fois sélectionné en équipe de France.
À 34 ans, il entre dans la grande famille du cinéma en tant que cascadeur. Sa carrière débute lors du tournage de Fantomas (1964), dans lequel il double Jean Marais. Puis il tourne dans La Grande Vadrouille (1966) en y réalisant des cascades. Le film qui va le projeter sur le devant de la scène internationale est L’or se barre en 1969. Il s’entraine quotidiennement et confie : « Le secret d’une bonne cascade c’est 95% de répétition et 5% d’exécution ».
On dénombre pas moins de 1 400 productions, dont 6 James Bond, dans lesquels il exécute des cascades toujours plus vertigineuses. Suite à ces nombreux tournages, il s’est lié d’amitié avec des personnalités telles que Jean-Paul Belmondo et Charles Gérard, qui sont venus inaugurer la place Rémy Julienne.
Dans les années 2000, il décide de créer un centre de formation pour les jeunes cascadeurs dans le but d’ouvrir un spectacle à Disneyland. Il travaille alors avec l’un de ses fils, lui-même mordu de moto et de cascades depuis son plus jeune âge.
Il tourne Da Vinci Code en 2005, puis choisit après plus de trente ans de carrière, de passer la main à ses deux fils.
C’est en janvier 2021, à l’âge de 90 ans, qu’il décède auprès de sa compagne à Amilly.
Une plaque commémorative en hommage au célèbre cascadeur a été installé par le club James Bond France sous la fenêtre de la chambre dans laquelle il est né. Elle se situe sur la devanture de la Taverne de l’Ecluse, au 2 rue de l’Ecluse.